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27 mai 1918 Opération Blücher : la 2e bataille de la Marne

À 1 h 00, 4 000 canons et mortiers allemands ont tiré sur l'un de leurs tourbillons, ouvrant des barrages de combat sur un front de trente kilomètres.

Les Allemands avaient cessé d'utiliser de longues semaines de bombardements, préférant opter pour le même nombre d'obus dans un laps de temps beaucoup plus court. L'effet était d'autant plus terrifiant que les obus explosifs et à gaz pleuvaient le long de la ligne, derrière la ligne, profondément dans les zones arrière et surtout sur les canons alliés.

Tous les emplacements de canons britanniques et français avaient été identifiés et détruits en quelques heures ; à peine un coup a été tiré en défense.

La position du Devon était celle de la réserve divisionnaire et ils pouvaient utiliser les creutes du Bois des Buttes où ils se trouvaient. Ces carrières creusées par des tunnels leur offraient un abri contre la tempête de métal volant qui faisait voler en éclats la ligne de front alliée.

Les Allemands considèrent le Plateau de Californie comme la clé de voûte de la crête et attaquent la 50e division britannique avec trois divisions plus une quatrième en réserve. La 22e DI française à gauche affrontait cinq divisions.

La percée est réalisée et les Allemands prennent leur petit-déjeuner sur la ligne de front alliée.

Sur la droite du 50e, la 8e division a été attaquée par plus du double de ses effectifs.

A 04h00, toutes les communications étant coupées et les tunnels devenant insupportables, le commandant du Devon : le lieutenant-colonel Anderson-Morshead, ordonna à ses hommes de rejoindre leurs positions de combat le long de la lisière nord du bois de Buttes. Ce qu'il ne savait pas, c'est que les Allemands s'infiltraient déjà de chaque côté de lui.

À 5 heures du matin, le 2e West Yorkshire qui tenait la ligne de front avait été repoussé par le poids de l'avance allemande. Derrière eux, le 2e Middlesex qui tenait la soi-disant zone de bataille était également contraint de reculer.

Quelques minutes plus tard, à l'extrême gauche des Devon, leur compagnie B fut la première à voir la vue inhabituelle de deux chars allemands servant de véhicules de remorquage pour des ballons d'observation.

Puis vint une attaque aérienne avec des avions allemands ratissant les tranchées avec des tirs de mitrailleuses pendant qu'ils rendaient compte à l'artillerie des changements des positions britanniques.

À 7 h 00, les Devon étaient isolés du reste de leur division, leurs trois compagnies de front se sont déchirées puis repoussées.

Dans une mesure désespérée de résistance, la compagnie C du lieutenant Tindall fixa des baïonnettes et chargea tête baissée sur les Allemands qui approchaient. Lui et presque tous ses hommes ont été tués.

À 9 h 30, il ne restait plus grand-chose du bataillon, à part un petit noyau d'hommes autour de leur commandant dans son abri de quartier général et peu de temps après, il figurait même parmi les morts.

Le capitaine Burke l'adjudant et le reste des hommes ont réussi à tenir le coup un peu plus longtemps en rampant et en saisissant les munitions qu'ils pouvaient sur leurs camarades tombés au combat.

Il ne fait aucun doute que ce bataillon a péri en masse.
Il a refusé de se rendre et s'est battu jusqu'au dernier.

Major Bernard Montgomery, état-major du IXe Corps

La percée rapide des Allemands est finalement stoppée sur la Marne et en juillet 1918, les Français et les Américains vont lancer une contre-attaque très réussie menée par un homme tombé en disgrâce un an plus tôt sur le Chemin des Dames : le Général Charles Mangin.

Source Site internet WEBMATTERS

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