le 22 septembre, le régiment reçoit la mission de se porter dans la région de PONTAVERT - CHAUDARDES pour y relever les éléments du 18e C. A. Les 2e et 3e bataillons sont en réserve de secteur ; le 1e bataillon s'installe à proximité d'un pont de bateaux établi près de CHAUDARDES.
Le 23 septembre, le 2e bataillon est mis à la disposition du 73e R. I. Dans la matinée, il est rassemblé dans un boqueteau dit : « BOIS CARRE » à la lisière sud-ouest du BOIS DES BUTTES. Des reconnaissances sont
poussées vers la clairière et le Lavoir au sud-ouest de la VILLE-AU-BOIS.
Le 1er bataillon (VERWAERDE) vient ensuite prendre sa place au BOIS CARRE pendant que le 2e bataillon reçoit la mission de garder la portion du bois à l'ouest de la route de PONTAVERT - VILLE-AU-BOIS.
Dans ces quelques jours, nous avons eu à déplorer : 8 tués, dont le commandant VERWAERDE, le lieutenant BEAUCOURT, et 50 blessés.
Du 1er au 10 octobre, continuation de l'organisation du secteur, des reconnaissances sont poussées vers le village de la VILLE-AU-BOIS; les travaux, menés avec célérité, nous permettent de compter sur une ligne de défense déjà sérieuse.
Le 12 octobre, la progression reprend dans le secteur de la 2e D. I., de CRAONNE à la ferme le « CHOLERA » (près de BERRYAU-BAC) ; objectif du 33e R.I. : LA VILLE-AU-BOIS, partie de la lisière entre les routes de VILLE-AU-BOIS, CHEVREUX et PONTAVERT; en première ligne, quatre compagnies et deux sections de mitrailleuses (10e et 11e), objectif ouest du village, 5e et 6e , sortie sud de la VILLE-AU-BOIS. Soutiens d'attaque: 9e et 12e compagnies à gauche, 7e et 8e compagnies à droite avec mission de progresser entre la route et la clairière du « Lavoir » (cette clairière séparant le 8e du 33e). L'attaque est appuyée par l'artillerie lourde de JUVINCOURT et une pièce de 75. Avec une belle audace, les servants du 76 amènent à bras leur canon près du « Lavoir » et ouvrent le feu à moins de 400 mètres de l'ennemi, lui faisant éprouver des pertes sévères.
Les 13, 14 et 15 octobre, l'attaque se poursuit, notre ligne atteint l'angle des routes, à 100 mètres environ des premières maisons de la VILLE-AU-BOIS. Les fractions de droite, moins heureuses, sont prises
d'enfilade et doivent faire face à l'Est. Le 8e R. L, pour la même raison, a vu son attaque enrayée. Le terrain conquis est aussitôt organisé.

Le 16 octobre, le général commandant la 2e D. I. prescrit l'établissement d'un réseau d'A. P.
Le secteur attribué au 33e comprend le terrain situé entre la clairière (à l'ouest du bois Franco-Boche) et le bois de BEAU-MARAIS.
17 octobre au 5 novembre. — Situation sans changement, activité des patrouilles et des reconnaissances sur tout le front. A signaler un trait d'audace du soldat HARDOUIN, cycliste du colonel :
Le commandement voulant des prisonniers, HARDOUIN part seul la nuit, dresse une embuscade et, quelques heures après, revient avec un Boche.
6 novembre. — Les éléments de première ligne du régiment sont relevés par le 6e bataillon du 284e (VAYNANT).
Du 6 au 10 décembre, situation sans changement, l'ennemi ne manifeste son aclivité que par des tirs d'artillerie et particulièrement d'artillerie lourde.
Le 10 décembre, le régiment est relevé par le 129e R. I. (3e corps), il se rassemble à VENTELAY à huit heures et cantonne, du 10 au 15 décembre, à HOURGES, CRUGNY et VENDEUIL. Le 16 décembre, il reçoit l'ordre de se porter dans la zone de SAPONAY.

Source Historique 33e RI