Un avion français est abattu
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Le 4 février 1918 décolle de l’aérodrome de "La Cense" au Sud de Magneux (prés de Fismes, Marne) un Sopwith 1A2 de l’escadrille C 17.

Aerodrome La Cense

L’escadrille C 17 passe sur Sopwith 1A2 à partir de septembre 1917 et devient alors la SOP 17. Repassé sous les ordres de la 6 ème Armée à partir du 5 décembre 1917, elle prend part à la troisième bataille de l'Aisne, du 28 mai au 6 juin 1918.
Le stationnement de l’escadrille à cette époque est à La Cense à partir du 27 janvier 1918.
A bord de l’appareil se trouvent :
- ROUSSEAU (Edouard-Antoine), sous-lieutenant observateur
- BAILLIODZ (René-Alphonse) sous-lieutenant pilote

L’avion survole le secteur du Chemin des Dames, il est alors prit en chasse par 3 avions allemands au dessus de La Ville au Bois. Dans ce combat inégal l’avion est abattu, il est 15h00, l’avion s ‘écrase au Bois des Buttes. Les deux occupants du Sopwith sont tués sur le coup. Le journal L'Aérophile de 1918 nous rapporte cette citation :

« Ont trouvé une mort glorieuse dans un combat inégal contre trois avions ennemis ».

BAILLIODZ Portrait

Le Sous-lieutenant René Alphonse BAILLIODZ est né le Mardi 23 février 1892 à Paris, 17e arrondissement il exerçait la profession de comptable avant la guerre. Fils d'Alphonse Florentin et de Blanche Louise BEYER
il résidait à la Rue du Bourg-l'Abbé à Paris 03
Son lieu de recrutement est Seine 4e Bureau matricule 348.
– Engagé le 27.09.1910 au 4ème Régiment de Chasseurs d’Afrique
– Appelé le 04.08.1914 au 8ème Régiment de Chasseurs à Cheval
– Passé à l’aviation, le 25.09.1915 comme élève pilote
– Brevet de pilote militaire n° 2685 du 10.02.1916
Différentes unités :
– 8ème régiment de chasseurs à cheval
– 46ème RI École de Dijon
– École de Buc
– École d’Avord
– École de Chateauroux
– Escadrille C 17 à partir du 04.09.1916.
Mort pour la France le Lundi 04 février 1918 à La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert

Citation : BAILLIODZ (René-Alphonse), sous-lieutenant à l'escadrille C. 17, 4e rég. de chasseur d ‘Afrique : officier de cavalerie, pilote à l'escadrille SOP. 17, d'un allant et d'une habileté exceptionnels, a donné constamment le plus bel exemple à l'escadrille en accomplissant les missions les plus périlleuses. Après avoir obtenu trois citations dans l'aviation, a trouvé une mort glorieuse en soutenant un combat contre trois avions ennemis.

Rousseau Portrait


ROUSSEAU Édouard Antonin Raphaël est né le 26 août 1894 à Nantes.

Sa mère est Coline BARRAT, son père, Paul Raphaël ROUSSEAU, né en 1860 à Montluçon (Allier), est un officier. Il sert au 11ème Escadron du Train des Équipages Militaires (ETEM). Commandant lors de son élévation au grade d’Officier de la Légion d’honneur en avril 1917.
Selon le livre d’Or du lycée (Cémenceau), aurait été tué le 4 février 1918. Mémoire des hommes a d’abord retenu cette date du 4 puis semble avoir corrigé pour mettre le 7 février (certainement à la date de transcription de l’acte).

Livre d’Or de la Guerre du lycée

« Rousseau (Edouard), Sous-Lieutenant observateur d’artillerie à l’escadrille C. 17, tué en combat aérien au Bois-des-Buttes (Aisne) le 4 février 1918, cité à l’Ordre du Corps d’Armée le 5 décembre 1914, de la Division le 19 août 1916, du Corps d’Armée le 10 août 1917 et de l’Armée le 11 février 1918.

« Remarquable par sa bravoure et sa conscience du devoir, cité deux fois dans l’Artillerie, a obtenu une troisième citation dans l’Aviation. Tombé glorieusement le 4 février 1918 en soutenant un combat contre trois avions ennemis. » »

 Source : Lycée Clémenceau – Association Amicale des Anciens Élèves – Livre d’Or de la Guerre p. 28 (Nantes, Imprimerie Mthe Chantreau & Cie, 1921)

 Note biographique, établie le 4 février 2014, que nous devons à Paul-Louis LAMOUSSIERE de l’association « Les Aéroplanes »

Edouard ROUSSEAU 

Aviateur – Mort pour la France

Edouard Antonin Raphaël ROUSSEAU est né à Nantes le 26 août 1894. Durant sa scolarité, il est élève au Lycée de Nantes, devenu en 1919 Lycée Clemenceau.

Engagé dans l’Armée de Terre le 1er octobre 1912, il est incorporé au 9ème Régiment d’Artillerie de Campagne avec le matricule 194
– classe 1911
– au Recrutement de Nantes. Dans le registre des conscrits de Nantes, classe 1914, il figure avec le numéro matricule 1709.

L’unité, dans laquelle il sert, va participer aux grandes opérations de la Grande Guerre :

La Belgique : octobre 1914 – janvier 1915
Le front de Champagne : février 1915 – décembre 1915
La Somme : janvier 1917 – septembre 1917
Les Flandres et l’Aisne : 1918.

Durant son affectation au sein du 9ème RAC, Edouard Rousseau est cité le 5 décembre 1914 à l’ordre du Corps d’Armée, puis est élevé au grade de sous-lieutenant le 1er avril 1916.

Le 19 août 1916, il est cité à l’ordre de la Division.

En 1917, comme nombre de soldats de l’Armée de Terre, il rejoint l’Aéronautique Militaire, le 7 janvier précisément. Il part à Cazaux le 3 février 1917. Après sa formation, il est affecté en tant qu’observateur à l’escadrille C17 équipée alors de Caudron.

L’escadrille C17 est engagée entre avril et mai 1917 dans la seconde bataille de l’Aisne. Fin juin 1917, Edouard Rousseau est cité à l’ordre du Corps d’Armée.

En septembre 1917, la C17 est dotée d’appareils de construction britannique de type Sopwith 1A2 Strutter, avion biplace de bombardement et de reconnaissance. L’unité change d’appellation pour devenir la SOP17. Elle rejoint la Marne.

Le 4 février 1918, l’équipage formé du pilote, le sous-lieutenant René Bailliodz, et de l’observateur, le sous-lieutenant Edouard Rousseau, est pris sous le feu de trois appareils allemands dans le secteur de la Ville-aux-Bois dans l’Aisne. Leur Sopwith s’abat dans les environs du lieu-dit « Le Bois des Buttes ». Les deux membres de l’équipage périssent dans l’écrasement de leur appareil.

Edouard Rousseau reçoit une citation à l’ordre de l’Armée le 11 février 1918 à titre posthume.

Il repose au cimetière protestant de Saint-Sébastien-sur-Loire situé rue de la Fonderie, dans l’ancienne propriété du Clos-sur-l’Eau.
Le sous-lieutenant Édouard Rousseau est inscrit sur les plaques commémoratives de l’ église Saint-Nicolas à Nantes.Saint-Nicolas

(A la date du 4 février 2014) Son nom ne figure pas sur le Monument aux Morts de Saint-Sébastien-sur-Loire, mais il est inscrit sur celui de Nantes (307ème nom de la lettre R).

Avion allemand

L'escadille allemande quant à elle est la Jagdstaffel 14 (Jasta 14) qui est stationnée à Liesse Jasta 14 du 06/01 au 19/03/18 (VIIème allemande) selon les informations ce serait le Leutnant Konrad BIELER qui a abbatu l'avion fraçais:

fév18 Ltn. BIELER-4 Sopwith Camel Pontavert 38 (c'est sa 3e victoire)
Esc. Sop.17, S/Lt. Bailldoz, tué et S/Lt. Rousseau, tué 

4 fév18 Ltn. Konrad BIELER est sévèrement blessé dans le combat ci-dessus et à l'hôpital.

https://www.memorialgenweb.org/
https://www.nosanscries.fr/individu/rousseau-edouard/
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
https://gallica.bnf.fr/

Remerciements :

Jean-Louis LITERS cofondateur et président du Comité de l’histoire du lycée Clemenceau de Nantes concepteur et administrateur du site « Nos Ans Criés », www.nosanscries.fr

 

 

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