le 1er bataillon du 57e RI  avec un bataillon 'du 18e RI reprend le village de La Ville au Bois ; les compagnies s'y maintiennent tout le jour sous un bombardement intense et malgré les contre-attaques ennemies. Le village n'est bientôt plus qu'un monceau de ruines, il faut l'abandonner ; à la nuit, le bataillon se retire dans la partie sud du Bois des Buttes  et s'y installe pour ne plus en bouger.

Le 57e RI et le 18e RI

A 3h du matin le régiment se prépare à soutenir l’action du 18ème RI (36ème DI) qui est désigné pour reprendre La Ville-aux-Bois. Le 1er Bon du 57e R.I est en réserve du 18ème RI, les 2ème et 3ème creusent des tranchées près de la route de Pontavert.

A 5h le 18ème RI attaque par le sud, ainsi que 2 de ses cies et le 1er Bon du 57 par l’ouest. L’ennemi est solidement barricadé et il faut livrer le combat rue par rue, maison par maison. L’une d’elles, organisée en îlot de résistance est un véritable fortin. Les sapeurs du génie, couverts par la mitraille de l’infanterie, parviennent au pied de la façade et déposent des charges de mélinite. L’explosion fait écrouler le mur et entraîne la reddition des allemands, un détachement de 135 chasseurs de la Garde Saxonne.

Vers midi le 18ème RI occupe le village mais sa droite est menacée d’être débordée. Le 2e Bon du 57 envoie les 6ème et 7e Cies qui protègent ce côté. Plus en arrière, vers le Choléra, deux bataillons du 123ème et un du 144ème constituent une ligne de défense face à l’est. Mais tout cela reste fragile. Couraud écrit que les troupes sont mal soudées entre elles et ont des missions divergentes, que les unités sont mélangés par suite des renforts et des soutiens des unes vers les autres. De plus, leurs effectifs sont réduits par les pertes subies. Au 57ème la 12ème Cie, réduite à quelques hommes, est supprimée. Le 1er Bon ne compte plus que 300 soldats. Toujours exposées au feu de l’ennemi au moindre mouvement, les unités sont cependant réorganisées. Le commandant Picot prend sous ses ordres une « première ligne » constituée des 2, 3, 4, 5, 7 et 11ème Cies, le capitaine Couraud une deuxième (1, 6, et 8ème Cies), et le capitaine Maury la troisième (9 et 10ème Cies).

La nuit tombe sur des positions aux contours incertains, constituées d’éléments de tranchées, de trous, et dans ces abris provisoires creusés à la hâte en fin de journée, les hommes grignotent leurs maigres rations avant de prendre quelques heures de sommeil, sous une pluie déjà glaciale, protégés tant bien que mal par des toits de branchages et de toile. L’eau s’infiltre partout et la boue fait son apparition.

-Le 45e RI

Les btns BOURDIEU et Strauss sont mis à la disposition du Gal cdt le 18e C.A pour assurer la sécurité immédiate de ROUCY au nord duquel se livre une bataille assez vive vers CRAONNE PONTAVERT et LA VILLE AUX BOIS
-Le Btn BOURDIEU est à l’ouest de la route de PONTAVERT.
-Le Btn STRAUSS est à l’est
A midi les 2 btns BOURDIEU et Strauss sont dirigés sur MAIZY BEAURIEUX pour former tête de pont au nord du Pont de MAIZY et organiser une position de repli en cas de retraite de la 36e Division d’Infanterie engagée sur LE PLATEAU ET LA ROUTE DES DAMES (Chemin des Dames).

Les 2 armées allemandes ont réussi à se rejoindre en bouchant la brèche entre Craonne et Berry au bac.Cet épisode aurait pu se terminer de façon tragique en enfermant dans la nassa une partie de la 10e Division de cavalerie. Certains soldats français trop en pointe et n'ayant par reçu l'ordre de repli ont été fusillés par les allemands à Saint Erme.

Carte situation au 15 septembre 1914