La prise de La Ville aux Bois
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A l'aube du 17 septembre, l'artillerie ouvrit le feu sur La Ville aux Bois. Dès la fin du feu d'artillerie à 8 heures du matin, on était censé de commencer l'assaut du village. Les compagnies s'étaient postées tôt le matin dans le bois au sud-ouest de La Musette de la même manière que l'après-midi précédent. La compagnie von Elterlein se trouva le plus à droite, la compagnie von Einsiedel étant au centre, la compagnie von Rüdiger le plus à gauche. Pour soutenir l'attaque, le régiment avait reçu un canon de campagne dont l'avance sur les chemins étroits de la forêt, détrempés par la pluie, s'avéra très difficile. A la droite du régiment, le bataillon de chasseurs se tint prêt.
A 8 heures du matin, lorsque le combat d'artillerie était pleinement engagé, l'attaque de La Ville aux Bois commença à partir de ces positionnements. L'ennemi parsema sans cesse la forêt avec des grenades de sorte que l'avance se fit pas à pas seulement. Vers 10 heures du matin, le bataillon von der Pforte, en lien avec le bataillon de chasseurs, avait atteint le terrain au sud-est de La Ville aux Bois.

Bois des buttes

Malgré un feu d'artillerie très perturbant, les compagnies réussirent d’avancer et de prendre le côté est du village. L’adversaire recule, mais les courageux attaquants étaient à nouveau reçu par des salves de feu venant des maisons se trouvant un peu en hauteur. A ce moment, nous avions réussi de mettre le canon emporté en bonne position, en lisière du village. Les coups touchaient avec véhémence les maisons occupées par des Français. Mais l’adversaire était tenace; de presque chaque maison il fallait le faire sortir par la fumée. Sous de violents combats, il était 13 heures, qu’enfin la plus grande partie de La Ville aux Bois fut prise. Là, il faut citer la section du Lieutenant Schwertfeger qui s’est distinguée par son engagement intrépide et énergique.
La Compagnie Elterlein avançait jusqu’à la sortie ouest du village et occupait la voie vers Pontavert.

Une mitrailleuse emmenée rapidement, fut installée. Les Compagnies Einsiedel et Rüdiger occupaient d’abord les fermes de La Ville au Bois situées le plus au sud et s’y installèrent pour la défense.

En fouillant les maisons du village, le Régiment a fait prisonniers 4 officiers, 17 sous-officiers et 217 Français du 18e et 57e Régiment d’Infanterie. Un grand nombre d’armement, couvertures, selles et douilles étaient éparpillés. Dans de nombreuses cartouchières, on a trouvé des projectiles Dum-Dum expliquant les nombreuses blessures graves par des balles d’Infanterie.
A peu près en même temps avec le régiment, le bataillon de chasseurs de garde est entré dans la partie nord de La Ville aux Bois. Là aussi, le Français s’est défendu avec acharnement extrême. Mais lorsqu’il s’est aperçu que la partie sud du village a déjà été prise, il a abandonné le combat et s’est retiré avec des blessés et graves pertes dans les épaisses forêts à l’ouest du village. Après le nettoyage de la partie nord de l’ennemie, le bataillon de chasseurs de garde s’est installé à La Ville au Bois pour la défense.

Destructions


La situation à l’aile gauche du Régiment était toujours incertaine. Là s’était ouverte une brèche entre le Régiment et le Régiment d’Infanterie 182 qui combattait dans la forêt au sud-ouest de La Ville au Bois, brèche qui pourrait être néfaste à l’occupation du village car on s’attendait à tout moment à l’attaque de l’ennemie. Par conséquent, on appelait immédiatement la 11e Compagnie et la Compagnie de fusils mitrailleurs 101 qui se trouvaient en retrait sur la route au sud-ouest de La Musette. Ainsi il était possible de fermer la brèche à temps et de faire la liaison avec le Régiment d’Infanterie 182.

A la place de la 11e/101, la 12e/102 fut avancée à La Musette.
Pendant plusieurs heures, il fut travaillé sans relâche à fortifier les positions prises, lorsque le Français a contre-attaqué, vers 17 h. Sous la riposte immédiate de l’Infanterie et des Mitrailleurs, il s’est écroulé. Poursuivi par quelques patrouilles audacieuses, qui lui infligeaient encore des pertes et prenaient des prisonniers, l’ennemie s’est replié dans les épaisses forêts. Son esprit d’agression était rompu, La Ville au Bois resta définitivement dans les mains des vaillants tireurs.
Toute la nuit, La Ville au Bois fut aménagée pour la défense. A 6h du matin, le 18.9., l’ennemie recommençait à prendre le village sous feu d’artillerie, mais réprimer efficacement l’artillerie ennemie était impossible, vu la situation de nos réserves de munitions.
Tant que les combats le permettaient, on commençait à enterrer les morts et nettoyer les rues de La Ville. La plupart des habitants du village étaient encore là et s’étaient réfugiés dans une cave profonde (cave du château d’eau) d’un domaine à la sortie vers Pontavert. Ils n’étaient pas très utiles pour les troupes combattantes. Pour le moment, on ne pouvait employer que les hommes pour déblayer et ramener les blessés. Après quelques jours, il fut quand même nécessaire de renvoyer vers l’arrière tous les habitants qui n’étaient pas partis de plein gré pour se mettre en sécurité.

 

Situation au 20 septembre 1914

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