La Chanson du Bois des Buttes
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Air : Au Bois de Boulogne

I
Il existe dans le pays
Un petit bois frais et fleuri
Où l’cent vingt-neuvième a construit

Un tas d’ cahutes
Où l’on roupille de son mieux
En attendant le jour heureux
Où l’on repoussera les Boches chez eux.

C’est l’ bois des buttes.
II
Nous y somm’s arrivés un soir
Qu’il faisait horriblement noir

Parmi nous il dut y avoir
Plus d’une chute
Suivie d’un juron étouffé,
Avant" que l’on soit tous casés,
Dans les petit’s villas d’ santé

Du bois des buttes.

III
Mais nous y somm’s depuis quat’ mois.
Ça commence à compter, je crois,
Mais nous autres nous som’s du bois

Pour fair’ les flûtes.
Et comm’ nous avons le grand air
Nous avons passé tout l’hiver
Dans 1’ grand village du courant d’air

Au bois des buttes.
IV
Mais, quand tout cela s’ra fini
Celui qui r’viendra au pays
Pourra emmener ses amis
Voir nos cahutes
Et, dans nos pauvres vieux gourbis,
Plus d’un amoureux s’ra surpris»
En train de repeupler l’ pays

Dans l’bois des buttes

V
Ceux qui viendront le visiter
Ne devront jamais oublier
Que plus d’un brave a dû tomber

Pendant la lutte
Et que plus d’un qui leur est cher
Est là, de sable recouvert ;
A l’ombre d’un grand abri vert

Dans le bois des buttes.

18 mars 1915.

Chanson du Bois des Buttes

 


 

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